Merci à tous ceux et celles qui sont venus m’encourager lors de l’exposition « Marsi beaucoup » à la Bibliothèque Auguste-Honoré-Gosselin.
Grâce à vous tous, ce fut un succès.
Pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de venir à l’exposition, plusieurs des œuvres seront à la Boutique du terroir du Moulin Marcoux de Pont-Rouge, du 12 juin au 30 octobre 2006.
Amante de la lecture, bibliotechnicienne, peintre à certaines heures, recherchiste, rédactrice, bricoleuse, le papier a toujours eu une place importante dans ma vie.
En plus de correspondre à des valeurs essentielles, selon moi, au développement de l’humain soit le respect et la protection de l’environnement et le développement de la créativité, la fabrication et l’utilisation de papier recyclé artisanal me permet d’unir, dans une même aire de créativité, différentes connaissances et habilités acquises au cours des ans .
Respectueuse de l’environnement et convaincue qu’il faut le protéger, jardinière biologique avant l’heure, conférencière sur le compostage, réutilisatrice et recycleuse lorsque ces mots ne faisaient pas encore partie du langage courant, il est normal que mon cheminement m’amène à recycler le papier, mon premier amour.
Je fais mon papier à partir de papier déjà utilisé : imprimante, notes de cours, photocopies, dessins, cartons; à l’occasion j’ajoute une partie de pâte végétale. Comme j’évite, autant que possible, tout produit nocif pour l’environnement, je ne peux utiliser des plantes qui demandent un traitement autres que le "bouillage" et le filtrage.
Je minimise l’utilisation de l’eau et l’emploi de produits polluants. La couleur est donnée soit par le papier de base, soit à partir de teintures à tissu ou de plantes. Les restes de pâte sont séchés et gardés pour utilisation ultérieure ou sont utilisés pour faire des sculptures ou des moulages. Je mesure le ph afin d’éviter l’acidité qui rend le papier fragile.
Le papier que je fabrique peut être utilisé de différentes façons : recouvrements, cartes, carnets, livres, tableaux, origami et naturellement pour l’écriture. Lors de la visite de l’exposition, vous aurez l’occasion de lire un texte d’un jeune auteur et amateur d’origami : Maxime Trudel.
Dans un souci de réutiliser pour protéger les ressources, tous les encadrements sont faits à partir de matériaux recyclés trouvés dans des marchés aux puces, des ventes de garage, donnés par des ami(e)s ou récupérés lors de rénovations ou de passage à l’atelier de couture de ma fille.
Le matériel de présentation vient lui aussi du recyclage ou de la réutilisation. Il est évident que cela demande un travail de recherche particulier mais combien enrichissant.
J’espère que vous aurez autant de plaisir à visiter cette exposition que j’en ai eu à fabriquer ce que vous verrez.